La Maison Centrale de Saint-Martin-de-Ré : Un investissement de 2,6 millions en jeu, la sécurité du personnel en question

La Maison Centrale de Saint-Martin-de-Ré, la plus grande prison centrale de France, fait face à des défis majeurs en matière de sécurité et de modernisation. Un investissement de 2,6 millions d’euros, destiné à la mise à jour du système de vidéosurveillance, stagne depuis plusieurs mois, laissant le personnel confronté à des conditions de travail dangereuses. Avec des bâtiments carcéraux vétustes et un système de surveillance défaillant, la question de la sécurité du personnel devient cruciale, menaçant la gestion des détenus et la stabilité interne de l’établissement.

Sécurité du personnel à Saint-Martin-de-Ré : un enjeu majeur face à des infrastructures obsolètes

La maison centrale, construite au XIXe siècle, souffre de graves carences structurelles qui impactent directement la sécurité des agents. Les bâtiments anciens, marqués par l’humidité et des installations vétustes, ne répondent plus aux normes requises pour assurer un environnement sûr.

  • Présence d’un système de vidéosurveillance largement inadapté et sujet à de fréquentes coupures.
  • Zones non couvertes permettant des échappatoires aux regards des agents.
  • Multiplication des agressions graves à l’encontre du personnel.
  • Augmentation des trafics et disparition d’outils dans les ateliers.
  • Fréquentation accrue de bagarres en détention, mettant en danger agents et détenus.

Ces facteurs aggravent le quotidien des équipes, déjà confrontées au sous-effectif et aux rappels fréquents qui amplifient leur fatigue et leur stress. Le matériel obsolète et le manque de moyens compromettent durablement la sécurité du personnel dans l’administration pénitentiaire.

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Travaux de rénovation et modernisation prison : un projet en suspens

Le 18 juin 2025, la direction interrégionale des services pénitentiaires de Bordeaux (DISP) avait validé un programme de modernisation pour Saint-Martin-de-Ré. Une enveloppe de 2,6 millions d’euros devait être investie dans la mise à niveau de la vidéosurveillance et des installations de sécurité. Pourtant, plusieurs mois après cette annonce, aucun calendrier n’a été communiqué.

  • Absence d’évolution concrète dans le déploiement des nouveaux systèmes.
  • Silence prolongé de la part de la DISP concernant les échéances.
  • Risque de transfert du budget promis vers d’autres établissements.

Les attentes de l’UFAP-Justice sont claires : maintien strict du budget de 2,6 millions d’euros et communication immédiate d’un calendrier précis. Cette somme représente un investissement crucial pour offrir des conditions de travail dignes, améliorer la gestion des détenus et réduire les risques professionnels.

Les conséquences d’une vidéosurveillance obsolète sur la gestion des détenus et les risques professionnels

Dans un établissement où plus de 370 détenus purgent de longues peines, la vidéo est un outil indispensable à la gestion et à la sécurité du personnel. L’absence d’un système fiable exacerbe les incidents :

  • Vulnérabilité accrue face aux violences internes.
  • Diminution de l’efficacité des interventions des agents.
  • Multiplication des infractions liées au trafic et à la détention d’objets interdits.
  • Complications dans le suivi quotidien et le contrôle des déplacements.

Au-delà du risque direct pour les équipes, cette situation fragilise la dynamique globale de la prison, s’opposant aux efforts engagés pour la réinsertion et le maintien de l’ordre.

Enjeux budgétaires et attentes de l’administration pénitentiaire

La modernisation de la Maison Centrale serait une avancée majeure, mais elle dépend d’un engagement financier et d’une gestion rigoureuse des travaux de rénovation :

  • Respect des engagements budgétaires publics pour garantir des installations adaptées.
  • Planification précise pour éviter toute interruption dans la surveillance.
  • Coordination entre les équipes techniques et le personnel pour une transition efficace.
  • Renforcement des moyens pour pallier le sous-effectif structurel.

Ce contexte illustre parfaitement les enjeux liés à la sécurité dans l’administration pénitentiaire, où investissement et suivi sont essentiels pour préserver la santé et la sécurité des agents.